Présentation

De fortes incertitudes affectent notre connaissance du climat ainsi que du changement climatique et de ses conséquences socioéconomiques et écologiques. Ces incertitudes, qui doivent être prises en compte dans nos décisions environnementales, ont diverses sources : les erreurs de mesure dans la production des données d’entrée, les abstractions et idéalisations dans les modèles climatiques, les limites de la capacité des ordinateurs à résoudre les équations des modèles, et l’intégration de plus en plus complexe d’éléments physiques, biologiques, chimiques et économiques dans ces modèles.
Le colloque a pour objectif de caractériser ces incertitudes, et d’étudier comment elles sont et devraient être évaluées pour la prise de décision. Des aspects importants sont par exemple de savoir si les incertitudes devraient être évaluées de façon probabiliste, et comment des probabilités devraient être assignées aux hypothèses qui concernent le futur du climat ou les conséquences du changement climatique. Le GIEC est un objet d’investigation qui s’impose puisqu’il a pour objectif d’informer les décideurs des meilleures connaissances disponibles sur le climat, et présente une claire méthodologie pour estimer et exprimer les incertitudes.
Nous recherchons des contributions qui traitent des questions suivantes (sans que cette liste soit limitative) :
Est-ce que l’incertitude concernant le futur du climat peut être évaluée de façon probabiliste ?
Quel est ou quel devrait être le rôle de la robustesse des résultats de modèles dans l’évaluation des incertitudes ? Que pouvons-nous attendre d’une augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs ?
Comment devrions-nous interpréter les probabilités qui affectent nos projections climatiques ? Quelle devrait être la part des méthodes bayésiennes pour traiter ces probabilités ?
L’évaluation des incertitudes concernant le futur du climat peut-elle être considérée comme le résultat d’un processus purement épistémique, ou est-ce que les normes ou valeurs sociales jouent un rôle ?
Comment les incertitudes peuvent-elles être prises en compte dans les décisions sur les questions environnementales et politiques ? Est-ce que les évaluations numériques sont toujours utiles ?
Comment les recommandations du GIEC sont-elles reliées aux théories normatives de la rationalité ?

Intervenants invités

Pascale Braconnot (CEA)

Mathias Frisch (University of Maryland)

Johannes Lenhard (Universität Bielefeld)

Hervé Le Treut (IPSL)

Katie Steele (LSE)

Appel à contributions

Nous invitons philosophes et climatologues, ainsi que politologues, sociologues et économistes, à soumettre un long résumé de 1000 mots ainsi qu’un court résumé de 100 mots sur une des questions ci-dessus ou sur une question étroitement liée. Nous sommes ouverts aux propositions de symposium. Merci de soumettre vos contributions préparées pour une évaluation anonyme sur  la plateforme https://easychair.org/conferences/?conf=ucsid2015.

Date de limite de soumission : 15 janvier 2015
Date de notification des décisions : 15 février 2015

Comité scientifique

Daniel Andler (Paris-Sorbonne)

Anouk Barberousse (Lille 1)

Isabelle Drouet (Paris-Sorbonne)

Hervé Le Treut (Paris 6)

Marion Vorms (Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Organisation

Ce colloque est une activité du projet DéciGIEC financé par la COMUE Sorbonne-Universités.

Il est organisé par Isabelle Drouet et Julie Jebeile (SND, Paris-Sorbonne).

Contacts:

julie(dot)jebeile(at)paris-sorbonne(dot)fr

isabelle(dot)drouet(at)paris-sorbonne(dot)fr

Affiche

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